Le petit oiseau
Il y a un petit oiseau qui chante tout doux sa mélodie dans ma bulle.
Il est sur une branche tout en haut, je ne vois que la jolie couleur de ses ailes, rouges et jaunes.
Alors j’oublie de regarder mon livre et j’observe par la fenêtre entre ouverte de mon cœur l’étrange petit chanteur qui, par un temps aussi affreux et gris, trouve le courage de s’extasier sur la beauté de ce qui l’entoure.
Il chantonne, fait ses vocalises, comme si plus rien ni personne n’allait pouvoir l’arrêter et personne d’ailleurs, devant cet air si sérieux qu’on les oiseaux lorsqu’ils entonnent leur poésie, n’oserait les arrêter dans leur si incroyable geste musical.
Il gonfle son torse de petit oiseau fragile et avec un air théâtral, comme si le monde autour de lui s’arrêtait, se remet à chanter tantôt enjoué, tantôt mélancolique.
Et rien ne l’arrête, pas même les feuilles qui tombent des arbres sous le vent mordant de l’hiver, pas même la pluie qui tombe drue et mouille ses jolies ailes.
Il ne s’arrêtera pas, non je ne pense pas, il chante, chante encore, joue sa musique de petit oiseau là tout au fond de mon cœur, même quand il pleut, même quand il souffle, le petit oiseau de mon cœur ne cesse de chantonner la mélodie du sourire.
Parce que si il s’arrêtait de chanter, mon cœur s’arrêterait aussi de battre, il s’éteindrait tout doucement, et les plumes du petit chanteur tomberaient du haut de l’arbre, le vent les emmèneraient au loin tout en emmenant avec lui la mélodie du sourire, celle qui fait rire les enfants, celle qui dépose du bonheur au coin des joues, celle qui nous fait tous vivre.
Mais heureusement mon petit chanteur continue de vibrer, il chante encore et encore, il y en a même un autre qui l’a rejoint, et maintenant ils chantent tout les deux en chœur.